Transcription du témoignage vidéo de Linda de Sousa Moreira présentant le plan B.
Linda de Sousa Moreira : "Plan B, c'est surtout à l'école. Ce n'est pas des cours, c'est vraiment des ateliers qui sont faits pour les jeunes, construit avec les jeunes."
Infographie : Alors qu'est-ce que le Plan B ?
Linda de Sousa Moreira : "Le plan B, c'est une action de remobilisation qui est destinée aux jeunes de 16 à 17 ans qui vivent sur le bassin annécien et qui sont en situation de décrochage scolaire. Cette action se déroule sur trois mois, un mois de collectif, cinq semaines exactement, puis huit semaines d'accompagnement individuel, donc un accompagnement renforcé puisqu'on est sur minimum un rendez vous par semaine. Et le but du plan B, c'est d'accompagner ces jeunes pour reconstruire un parcours d'insertion, que ce soit vers l'emploi ou vers la formation."
Infographie : Comment se déroule l'accompagnement ?
Linda de Sousa Moreira : "Sur les cinq semaines de collectif, on va proposer des ateliers variés, des ateliers qui sont d'abord dédiés à l'orientation professionnelle. Donc, un atelier CV, lettre de motivation. Des ateliers sur l'alternance donc vraiment pour construire le projet professionnel. Mais on pense également à tout ce qui fait la vie du jeune. Donc on va être sur des ateliers culture. Donc on se déplace à la turbine, on participe à des ateliers. Dernièrement, on a participé à un atelier light painting avec la turbine. On a également un écrivain qui se déplace et qui vient rencontrer les jeunes du plan B, à chaque session, on fait un atelier lecture qui parle du livre avec les jeunes. On se déplace beaucoup avec le plan B. C'est beaucoup hors les murs, donc on visite tous les lieux qui sont dédiés aux jeunes auxquels ils ne pensent pas forcément, ou n'en connaissent pas l'existence comme la maison des ados. Et on fait aussi beaucoup de visites de centres de formation à la MFR d'Annecy notamment qu'on va voir les Compagnons du Tour de France, le centre de formation des Compagnons de France. Et tout ça pour permettre aux jeunes de connaître d'autres lieux de formation auxquels ils n'avaient pas pensé, et découvrir également des métiers puisque c'est le but du Plan B."
Infographie : Et l'accompagnement individuel ?
Linda de Sousa Moreira : "L' accompagnement individuel, il commence après les cinq semaines de collectif et dure huit semaines. Et le but de ces rendez vous, c'est de construire le projet professionnel du jeune. Donc là, on est vraiment sur un temps spécifiquement dédié aux jeunes pour construire son projet. Donc je pars du projet du jeune, donc admettons un jeune qui aurait un projet dans l'industrie mais qui n'est pas encore validé, c'est lui permettre de valider ce projet, donc par un stage puis ensuite s'il s'avère que le stage s'est bien passé et que c'est son souhait construire un projet plus viable, donc avec une recherche de patron si on veut avoir de l'alternance, une recherche d'école ensuite pour la suite du projet."
Infographie : Quelle est la spécificité du Plan B ?
Linda de Sousa Moreira : "La spécificité du plan B, c'est vraiment ces cinq semaines de collectif qui permettent aux jeunes de sortir de leur isolement, de reprendre un rythme et de se rendre compte qu'en fait, ils ne sont pas tout seuls dans cette situation, sans école, sans formation et pendant ces cinq semaines, il y a vraiment quelque chose qui se crée, une dynamique, une dynamique de groupe qui permet à chacun d'entre eux de retrouver de la motivation, d'être portés par le groupe. On est porté par le groupe pour construire ensuite, pour les huit semaines à venir, le projet professionnel. Et c'est vrai qu'à la fin de chaque collectif, au début, les jeunes n'ont pas forcément envie de venir. Mais à la fin de chaque collectif, ils sont toujours ravis de ce qu'ils ont fait, ils ont toujours du mal à se quitter."
Infographie : Que deviennent les jeunes après le plan B ?
Linda de Sousa Moreira : "Alors sur une année, on accueille 50 jeunes dans le dispositif Plan B. Sur ces 50 jeunes, la moitié part sur des contrats d'apprentissage en alternance. Pour les autres, on a des solutions dans l'emploi. Quand on a entre 16 et 17 ans, on va surtout être sur de l'emploi peu qualifié, mais c'est des fois nécessaire dans le parcours du jeune. Certains jeunes partent sur le contrat d'engagement jeunes également. Et pour les autres, lorsque la solution n'a pas été trouvée et que on a besoin encore un peu de temps, on continue l'accompagnement avec un conseiller à la Mission locale. On sait qu'on a également certains jeunes, lorsque c'est possible, qui repartent sur une scolarité classique en lycée professionnel, ou en lycée général."
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