La spécificité de ce diplôme est de développer des compétences nouvelles articulant de manière étroite, dans la gestion des risques de l’entreprise, deux disciplines - droit des affaires et management stratégique - et donc deux grands champs (gestion et droit) qui doivent travailler ensemble désormais, tandis que les formations jusqu’alors proposées sont davantage centrées sur une articulation «Droit et Economie ».
Proposer une formation qui articule « Management stratégique des risques » et « Droit des affaires » devrait dès lors permettre aux acteurs de l’entreprise (élèves avocats spécialisés en droit des affaires, actuels DAF ou gestionnaires des risques ou juristes d’entreprise) et aux étudiants issus notamment des masters « Management Stratégique » et « Droit des affaires » de compléter leur formation grâce à des enseignements proposés tant par des enseignants-chercheurs que des intervenants extérieurs, mais également par de nombreuses mises en situation inspirées de cas réels, nécessitant la combinaison de ces différentes compétences.
Les intervenants sont en majorité des professionnels de premier plan, notamment avocats au sein des principaux cabinets d’avocats d’affaires implantés en France et de sociétés à assise internationale. Les contacts avec ces intervenants pourraient permettre aux étudiants de la formation d’enrichir leur carnet d’adresse et le cas échéant d’avoir plus de facilités à certains recruteurs.
De nouveaux métiers émergent sur le marché du travail tels les métiers de « Directeur de la performance (Chief Performance Officer), de « Responsable de la conformité » (Compliance Officer) ou de gestionnaire de risques d’entreprise (Enterprise risk manager). Ces métiers ne sont plus uniquement concernés par la seule performance financière ou par les seuls risques financiers d’une entreprise mais également par d’autres formes de #risques et de performances (risques d’entreprise tels le risque réputationnel, le risque stratégique, le risque d’irresponsabilité sociale et sociétale, le risque de non réalisation de la mission pour les entreprises à mission).
De surcroit, les avocats d’affaires ont de plus en plus besoin d’avoir une approche transversale de leurs dossiers, notamment en maîtrisant et en comprenant les aspects risques pour leurs clients entreprises (l’avocat d’affaires est souvent un prestataire extérieur ayant potentiellement un rôle en partie comparable à un juriste interne à l’entreprise, les deux ayant pour « client » le directeur financier ou le directeur général de l’entreprise, outre le directeur juridique). Les cabinets d’avocats exigent fréquemment que les étudiants qu’ils reçoivent en stage ou qu’ils prennent comme collaborateurs aient une « double formation », (faculté de droit complété par un diplômé d’école de commerce ou un LL.M) notamment afin d’avoir un complément « gestion » à leurs études purement juridiques.